Le mot de Nicolas MARIÉ

Pour moi l’accessoiriste c’est un compagnon de jeu. Une fois parcouru le travail ingrat d’apprentissage du texte et qu’enfn la liberté de jeu pointe son nez, mon imaginaton réclame ce qui habille le quotdien du personnage que je vais interpréter. Et dans la marge de mon scénario j’inscris toujours au stylo rouge, au début de chaque scène, le ou les accessoires indispensables qui vont nourrir, appuyer, révéler, le caractère, l’intmité, du personnage que je vais jouer.

Ainsi la première personne que je sollicite sur un lieu de tournage c’est l’accessoiriste. C’est le premier prénom que je retiens. Ensemble nous allons choisir le ou les accessoires qui me conviendront le mieux.

Un procureur sans des piles de dossiers ne serait pas crédible...

Un flic de la BAC sans son brassard ou sa carte de police ne serait pas crédible...

Un huissier sans formulaire bleu, jaune, rose ou vert ne serait pas crédible...

Un aveugle sans une canne blanche, pliante, télépliable, à une ou plusieurs rayures rouges, avec embout fxe ou tournant ne serait pas crédible...

Une salle d’attente de médecin sans Paris Match, Elle, Gala ou VSD ne serait pas crédible...

Une salle informatque sans ordinateurs, agrafeuses, post-it, agenda, stylo, crayons, rames de papier, chemises cartonnées, ne serait pas crédible...

L’accessoiriste habille une scène avec les détails du quotdien de la vie.

Au cinéma l’accessoire n’a rien d’accessoire. Un accessoire manque, un accessoire n’est pas en harmonie avec la situaton et c’est toute la scène qui est bancale.

Au cinéma dire d’un accessoiriste comme de ses accessoires qu’ils sont indispensables est toujours un pléonasme. Jamais un oxymore !!!...

Nicolas Marié, comédien

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